Notre planète en danger, notre mental en souffrance ?
Témoignages d’Oliver et de Gilles qui ont fait de leur anxiété un moteur pour leur mission.
Hello 👋🏼
Notre planète en danger, notre mental en souffrance ?
Le sujet de cette newsletter est capital - et pourtant je ne vois le sujet abordé nulle part.
Et pour cause, l'éco-anxiété touche de plus en plus d'individus, et devient chaque année davantage un enjeu de société majeur.
Une enquête mondiale menée par le cabinet de conseil Ipsos en 2021 a révélé que 75% des personnes interrogées dans 30 pays étaient préoccupées par les changements climatiques.
Inondations, sécheresses, extinction des espèces, perte de la biodiversité...
La liste des catastrophes climatiques s'allonge. En lisant ces lignes, tu as peut-être autant le ventre qui se noue que moi en les écrivant. Le résultat ? Un sentiment d'impuissance et de peur du futur.
Face à ce constat alarmant, sommes-nous condamnés à l'impuissance ?
La réponse est NON.
Je dirais même qu’il est crucial de canaliser cette angoisse en actions en se mobilisant, individuellement et collectivement, pour défendre notre planète.
🌍 Pour changer les choses
Et c’est ce qu’ont fait nos invités du jour : Oliver Dauert et Gilles Toussaint.
Ils sont la preuve vivante que l’éco-anxiété peut être un moteur de changement pour construire un avenir durable, et non pas une source de paralysie.
Présentations
🌿 Gilles Toussaint est le fondateur du podcast Mission First et VP Growth chez Planet Wild.
Dans son podcast, il a rassemblé les conseils et partages de + de 40 entrepreneurs inspirants, comme le capitaine Paul Watson.
Il dirige le pôle Growth de Planet Wild, une organisation de crowdfunding qui finance la restauration de la planète grâce à sa communauté et à ses membres.
Suis-le sur LinkedIn pour découvrir sa mission pour que Planet Wild devienne l’entreprise de préservation de l’environnement la plus influente du monde.
💡 Fun fact de Gilles : "J’ai pu observer un dauphin dans l'océan sortir la tête de l'eau (chose que les dauphins ne font jamais dans leur environnement naturel !) tout ça juste pour qu’un enfant autiste qui nageait avec moi puisse le voir à son tour (l'enfant ne pouvait pas mettre sa tête sous l'eau pour aller l'observer)."
🌿 Oliver Dauert est quant à lui le fondateur de Wildya, une plateforme qui encourage ses membres à se reconnecter à la nature. Avant Wildya, Oliver a travaillé dans les secteurs des technologies du voyage, de la mobilité et des ONG. Il est Top Green Voice sur LinkedIn, et un défenseur passionné de la biodiversité.
Suis Oliver sur LinkedIn pour t’éduquer en continue sur les sujets liés à la biodiversité. Sais-tu qu’il est la plume derrière la newsletter Substack The Wild Business Mate ?
💡 Fun fact d’Oliver : "À 5 ans, à l’occasion d’un carnaval, j’ai demandé à ma mère de me déguiser en éléphant de mer. Elle a donc mis toutes ses compétences en bricolage à contribution. Merci maman !"
L'interview croisée de Gilles et Oliver.
1️⃣ Avez-vous toujours été impliqués, ou intéressés par les sujets liés aux questions climatiques et environnementales ?
2️⃣ Quand avez-vous réalisé que le réchauffement climatique était une réalité concrète ?
3️⃣ Comment gérez-vous votre éco-anxiété au quotidien ?
4️⃣ Des conseils et ressources à partager pour tous ceux qui veulent faire la différence.
C’est parti !
La question du jour.
1️⃣ Avez-vous toujours été impliqués, ou intéressés par les sujets liés aux questions climatiques et environnementales ?
Oliver : Oui, pour être honnête, c'était mon plan dès le départ. Je suis surpris que ça ait marché ! J'ai choisi d'étudier le business plutôt que l'écologie car je considérais que les entreprises étaient le principal moteur de la crise de la biodiversité.
Je voulais donc comprendre leur fonctionnement, les rouages du système et comment on pouvait utiliser les compétences acquises en commerce au service du bien commun et de la planète. Mon objectif était de démontrer que les entreprises pouvaient également devenir des acteurs positifs dans ce domaine.
Gilles : J'ai toujours été animé par une vive curiosité, bien qu'elle ne se soit pas toujours traduite par un engagement actif. L'un de mes premiers souvenirs marquants est d'avoir pleuré devant les images du massacre des chasseurs de dauphins aux îles Féroé, diffusées à la télévision.
Ensuite, j’ai grandi en voulant devenir océanographe, comme Jacques Cousteau. Mais j'ai fini par étudier la chimie 🤔. J'ai toujours aimé voyager pour observer les grands animaux dans la nature.
Mon meilleur souvenir à ce jour reste sans aucun doute ma rencontre avec les orangs-outans à Sumatra. En 2020, j'ai décidé de lancer mon propre podcast, mû par l'envie de m'inspirer et d'inciter les entrepreneurs à se mobiliser pour un monde meilleur. Aujourd'hui, je consacre mon énergie à la lutte contre la crise de la biodiversité aux côtés de Planet Wild.
2️⃣ Quand avez-vous réalisé que le réchauffement climatique était une réalité concrète ?
Oliver : Je vais me concentrer ici sur la crise de la biodiversité, car c'est ce qui déclenche le plus mon éco-anxiété. Dès mon plus jeune âge, ma mère m'emmenait souvent au Musée d'histoire naturelle de Berlin.
J'y allais si souvent que plus tard, j'ai même eu droit à l'entrée gratuite pour voir les dinosaures. Ils y exposent un tigre de Tasmanie, un animal aujourd'hui disparu. C'est ainsi que ma mère a dû m'expliquer le concept d'extinction. Je pense que c'est là que tout a commencé.
Gilles : Depuis que j'ai vu le documentaire d'Al Gore An Inconvenient Truth.
3️⃣ Comment gérez-vous votre éco-anxiété au quotidien ?
Oliver : Je passe à l'action ! Aujourd’hui, je m'implique désormais quotidiennement dans la lutte contre la crise climatique et environnementale.
Pour moi, cela a été une source d'épanouissement et a fait une réelle différence. Un autre élément crucial est que j'ai pu rencontrer des milliers de personnes partageant les mêmes idées et qui agissent également. Je ne me sens donc plus seul.
Gilles : Je m'entoure de personnes de confiance qui sont en capacité de m'écouter lorsque je ressens le besoin de parler ou quand je me sens mal.
J'essaie aussi de m'inspirer autant que possible de personnes positives et inspirantes (entrepreneurs, acteurs du changement, etc.) à travers les réseaux sociaux, des livres et des documentaires.
Honnêtement, j'ai également beaucoup lu sur la décroissance et sur des scénarios plus apocalyptiques, ce qui m'a inquiété sur le coup. Cependant, ça m'a également permis d'accepter qu'il y a une part de vérité dans ces propos, et donc de digérer tout ça.
J'ai donc traversé un processus de deuil : colère, tristesse, puis acceptation du fait qu'il est possible que nous nous dirigions vers une catastrophe. Depuis que j'ai accepté cette réalité, j'ai cessé de me focaliser sur ces sujets et je me concentre plutôt sur les actions que je peux entreprendre à mon échelle, pour changer la donne.
4️⃣ Des conseils et ressources à partager pour tous ceux qui veulent faire la différence.
Oliver :
📖 Livre : Rewilding: The Radical New Science of Ecological Recovery
🎧 Podcast : The Rewild Podcast
🎥 Talk : Paying Our Rent to Earth par Kris Tompkins
🎬 Documentaires de qualités et gratuits
Gilles : Soyez indulgents et doux avec vous-même : personne n'est parfait. Faites ce que vous pouvez, à votre échelle, mais ne vous mettez pas trop de pression. Lisez Human Kind de Bregman pour avoir davantage foi en l'humanité.
Et puis, commencez petit. Un pas après l'autre.
Vous pouvez également écouter mon dernier entretien avec Bas Van Abel de Fairphone pour vous inspirer si vous voulez devenir entrepreneur à impact.
Et suivez Oliver pour votre dose de positivité 😉
J’espère que cette newsletter t’a fait du bien ! Je sais à quel point ce sujet peut être anxiogène, et pesant pour un certain nombre de mes lecteurs - même les plus écolos d’entre nous ! Mais ça fait du bien de savoir qu’on n’est pas seul(e), qu’on est tous dans le même bateau.
De mon côté, j’ai traversé un processus de deuil similaire à celui de Gilles. La prise de conscience des limites planétaires est arrivée pendant le premier confinement pour moi. Bien qu’ayant toujours travaillé dans le secteur environnemental, j’ai vécu la crise Covid comme une claque. Une prise de conscience de plus. Depuis, je me concentre sur ce que je peux faire pour agir à mon niveau : accompagner les entreprises de l'énergie durable pour accroître leur notoriété, afin que leurs solutions soient abordées par le plus grand nombre (villes, industries, citoyens).
Chacun à notre niveau, retroussons-nous les manches, et agissons, pour un avenir mené par l’espoir et l’envie 🌞
Merci pour ton temps de lecture - je sais qu'il est précieux.
Pauline
PS : Tu travailles dans le secteur de l’énergie durable, et tu aimerais collaborer avec moi ?
Contacte-moi pour que je t’aide à mettre en place une stratégie de relations presse sur-mesure, qui serve tes objectifs marketing.